Sophrologie

Le mot « sophrologie » vient du grec sos-phren-logos, étude de la conscience de soi en harmonie

Origines

La Sophrologie a été crée par le Pr. Alphonso Caycédo, neuropsychiatre, d’origine espagnole. Il est révolté par les pratiques « inhumaines » des années 50/60 en psychiatrie (coma insulinique, ainsi qu’électrochocs, et expérimentations médicamenteuses…) ce qui va le pousser dans une quête de solutions alternatives plus respectueuses de l’être humain dans sa souffrance.

Caycédo part à la rencontre de l’hypnose, de la méthode de relation progressive de Jacobson, la méthode Vittoz, le training autogène de Schultz ainsi que d’autres pratiques de thérapies brèves.

Il est également influencé par la psychanalyse freudienne ainsi que par les cuirasses énergétiques de Reich.

Caycédo cite par ailleurs volontiers comme son maître, le philosophe allemand E.Husserl, théoricien de la phénoménologie qui étudie la conscience dans l’instant présent au travers de phénodescriptions.

Rencontre avec l’Asie

Caycédo s’embarque ensuite pour 3 ans de voyages en Inde, où il y rencontre yogis indiens, au Tibet où il pratique la méditation de pleine conscience avec les moines bouddhistes, enfin au Japon où il s’initie aux pratiques zen.

Enrichi par toutes ces expériences Caycédo pose alors les bases d’une nouvelle discipline thérapeutique, au carrefour des recherches Orientales et Occidentales sur la conscience, qu’il intitule « Sophrologie », à partir de l’association des mots grecs : logos : l’étude, phren : de la conscience. Sos a un double sens : harmonie et soi. Autrement dit, la sophrologie étudie comment harmoniser et développer la conscience de soi.

Fondements scientifiques

Le Pr. Caycédo donne comme symbole des objectifs de la Sophrologie, cette devise : « Ut conscientia noscatur », « Pour que la conscience soit connue ».

La Sophrologie est donc une école scientifique qui étudie les valeurs de l’existence ainsi que la conscience et ses paramètres : quels sont les différents états et niveaux de conscience ? Comment les modifier ?

Différents niveaux de conscience

Les niveaux de conscience sont une référence quantitative : Au plus bas niveau, le coma est identifié par un tracé encéphalographique d’ondes Delta de 0 à 4 cycles/sec. Puis vient le Sommeil, caractérisé par des ondes Thêta de 4 à 6 c/s. Les ondes Alpha que nous appelons le « Niveau sophroliminal » se caractérisent par une fréquence de 7c/s. Enfin viennent les états de veille passive, puis active, avec des ondes Bêta allant de 8 à 22 c/s.

Relaxations dynamiques et état de conscience

Pour modifier les états de conscience, Caycédo a mis en place une série de pratiques « actives » appelées Relaxations dynamiques. La relaxation dynamique est une détente, un relâchement volontaire du tonus des muscles du corps, dans lequel viennent s’inscrire des séquences de mobilisations musculaires, articulaires, respiratoires, suivies de pauses de récupération et de conscientisation des phénomènes qui se produisent en moi, qui m’appartiennent, dont je suis à la fois l’auteur et le spectateur. J’affine ainsi la perception de mes propres réactions, mes propres sensations, mes propres émotions, mes propres réponses aux différentes sollicitations. La modification progressive de la conscience, obtenue grâce à l’entraînement sophrologique permet d’atteindre un état d‘équilibre, d’harmonie et de sérénité qui se manifeste par l’homéostasie dans le corps. Je développe ainsi la conscience de mon schéma corporel, c’est à dire, de ma réalité corporelle dans ce que je suis en train de vivre au présent, ce qui mène à l’indépendance, à l’autonomie. Cet état d’être associe une profonde détente en même temps qu’une grande présence à l’instant présent qui ouvre la voie à la conscience d’être. À l’extrême nous trouvons les expériences libératrices de l’être, nommées selon les cultures : samadhi, kensho, satori, nirvana, baraka, extase ou paradis.

Le niveau sophroliminal et ses bienfaits

La sophrologie utilise également des techniques « passives » de relaxation appelées Sophronisation. La Sophronisation est une détente volontaire auto produite, du physique puis du mental. En effet, amener le potentiel d’action des muscles proches de zéro, met automatiquement en repos les territoires cérébraux correspondants. Nous entrons alors dans cet espace de notre conscience appelé état sophroliminal. Ce qui a pour conséquence de provoquer de nombreuses modifications physiologiques très intéressantes :

– Harmonisation respiratoire (fréquence, rythme, amplitude).

– Normalisation du débit cardiaque : le même discours sophro peut provoquer soit une baisse de la tension artérielle chez un sujet hypertendu, ou le contraire chez un hypotendu.

– Diminution du taux d’acide lactique dans le sang (responsable des crampes), d’où meilleure élimination des déchets cellulaires.

– Déconnexion générale du système nerveux volontaire.

– Stimulation du parasympathique et émission d’ondes alpha qui amène une profonde détente mentale et un accès à notre inconscient.