Approfondissons l’Axe Taureau–Scorpion : la vie, la mort et la transformation du désir

Ce soir, avec la Pleine Lune du 5 novembre, nous atteignons l’apogée d’un cycle : celui qui a débuté lors de la Nouvelle Lune. C’est un moment de révélation, d’accomplissement, où la vie nous invite à voir ce qui, en nous, doit se métamorphoser pour que le flux vital circule de nouveau.

L’axe Taureau–Scorpion est celui de la vie dans sa dimension cyclique et vivante : la naissance, la mort, la régénération. Comme dans la philosophie chinoise et le Yi Jing, tout y est mouvement, transformation, respiration du vivant. Rien n’est figé. Le Taureau incarne la stabilité, le plaisir, la matière et la sécurité ; le Scorpion, lui, plonge dans la profondeur, la mort symbolique et la transmutation. Ensemble, ils nous rappellent que tout ce qui est vécu, possédé, aimé ou perdu participe d’un même cycle d’évolution. C’est aussi un axe de la sexualité consciente. Le Scorpion représente la puissance du désir et des forces psychiques de transformation ; le Taureau, la sensualité incarnée, la jouissance simple de la vie. La rencontre des deux nous apprend à passer de l’avoir à l’être, de la possession à la communion, du contrôle à la confiance. La libido, dans sa véritable essence, n’est pas seulement pulsion : elle est énergie de vie, souffle créateur, mouvement d’union. C’est la même force qui fait éclore une fleur, créer une œuvre, ou ouvrir un cœur.

Mais pour qu’elle reste vivante et non destructrice, cette énergie demande à être élevée : à ne pas sombrer dans les dynamiques de domination, de soumission ou d’addiction. Le tantrisme nous enseigne justement cela : réhabiliter le sacré du corps, unir esprit et matière, faire de la sexualité un chemin d’éveil et non d’oubli. Sur le plan du corps, l’axe Taureau–Scorpion est aussi celui du lien entre la gorge et les organes génitaux : la voix et la création. Le Taureau gouverne le cou, le larynx, la thyroïde ; le Scorpion, les organes génitaux et le bassin. C’est un axe de communication énergétique : ce que je n’exprime pas peut se cristalliser dans mon ventre ; ce que je réprime dans mon désir peut se bloquer dans ma voix. En acupuncture, on parle de points distaux : agir à un endroit pour libérer un autre. Ici, c’est pareil : oser dire, oser vibrer, oser créer, c’est réactiver la circulation du vivant entre le haut et le bas, entre le verbe et l’instinct, entre la gorge et le sexe. Alors, en cette Pleine Lune, veille à ces deux zones sacrées : ta gorge (parle ta vérité) et ton bassin (honore ton désir). L’une et l’autre sont les portes du souffle vital.

A méditer : Je laisse la vie circuler en moi, des racines à la voix. Je transforme le désir en chant, la peur en puissance, l’avoir en conscience d’être

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